Le sculpteur de Scott McCloud : un futur grand classique !
Scott McCloud s’attaque au mythe de Faust en le transposant de nos jours à New York : 486 planches où le noir et blanc côtoient un bleu-gris qui intensifie le récit.
David Smith est un sculpteur déchu. Pour ses 26 ans le voilà dans un bar à essayer de noyer ses idées noires dans l’alcool. Mais voilà que son grand-oncle apparaît et discute avec lui de ce qu’il veut vraiment. C’est simple ce qu’il désire plus que tout au monde c’est de redevenir ce qu’il était, un plasticien reconnu, recommencer à créer et arriver au bout de tous ses rêves de sculpture. Il donnerait même sa vie pour ça ! Seul soucis, la dernière fois que David a vu son grand-oncle, il était mort. Et le voilà sceller un pacte avec le diable : ce dernier lui donne 200 jours et le pouvoir de créer avec ses mains à partir de n’importe quel matériau. Puis il mourra. David se retrouve face à son art, mais aussi à la vie, aux rencontres et à l’amour bien sûr.
Nous allons suivre ce jeune homme en proie aux doutes qu’on peut tous avoir : suis-je vraiment fait pour ça, quel intérêt à ce que je fais, bref pléthore de questions qu’on se pose tous un jour. Sa rencontre avec Meg, une jeune fille torturée, ne va rien arranger. Pourtant la nuit il continue à créer et la ville va devenir son terrain de jeu préféré.
Si le récit est rythmé, le dessin également. La mise en page est le reflet de la virtuosité de ce jeune sculpteur. On plonge dans les cases avec délice et on s’arrête sur les planches qui envahissent des pages entières.
The B.T.C.
Si The Biblio Take Care ne prend pas soin de vous, qui le fera ?